







M.Daniel (arts plastique-histoire des arts)
L'Art Abstrait
L'art abstrait, c'est un art sans images identifiables, fait de couleurs et de lignes, qui ne représentent rien que l'on puisse reconnaître. Il apparaît en Europe vers 1910 et bouleverse l'idée de la beauté dans l'art.
Depuis l'époque préhistorique, il arrive que l'homme peigne ou dessine sans que des choses identifiables apparaissent : un simple trait ou un croquis géométrique sur une céramique, par exemple.Certaines traditions religieuses interdisent d'ailleurs de fabriquer des images figuratives (personnages, animaux).
Dans le monde occidental, la fabrication et l'usage des images sont au contraire très répandus, et l'invention d'un art sans image constitue une révolution.
Une révolution, mais pas tout à fait une surprise : au cours des premières années du XXème siècle, l'image ne disparaît pas d'un coup, mais perd petit à petit sa valeur et sa force. Ainsi, l'image créée par les artistes Cubistes est une image impossible : elle montre les choses au même moment sous différents angles.
Quant à l'image des Expressionnistes elle est trompeuse, avec ses couleurs artificielles et son dessin déformé.
Les premiers maîtres de l'art sans image, qu'on appelle encore « Art non Figuratif », « Art Abstrait » ou « Abstraction », sont liés aux deux courants du Cubisme et de l'Expressionnisme.
Wassily Kandinsky, « Aquarelle Abstraite », 1910
Piet Mondrian (1872-1944) est un peintre Hollandais, émigré en France puis aux États-Unis. Il explore les possibilités de l'Art Abstrait de façon plus lente que Kandisky, mais plus méthodique. Autour de 1910, Mondrian travaille à différents tableaux représentant un arbre, la mer, ou une église. Il les reprend et les simplifie pour ne retenir que les lignes et les couleurs principales. A la fin, il reste un schéma avec des lignes qui se coupent à angle droit et des couleurs pures. Plus tard, vers 1913, Mondrian décide de limiter sa peinture à ces lignes et ces couleurs. Bientôt l'Art Abstrait inspire des architectes comme le Corbusier ou Robert Mallet-Stevens, mais aussi des décorateurs et des créateurs de mobilier.
Kazimir Malevitch, « Croix noire », huile sur toile, 1915
Le peintre russe Kazimir Malevitch (1878-1935) est considéré comme le troisième grand fondateur de l'Abstraction. Malevitch recherche une vérité absolue, « suprême ». C'est d'abord la perfection géométrique des formes qui l'intéresse, un peu comme le sculpteur Roumain Constantin Brancusi (1876-1957), auteur de l'ovale presque parfait du visage de « La Muse Endormie » en 1910.
Le peintre Paul Klee (1879-1940) s'intéresse à la plupart des mouvements artistiques du début du XX ème siècle et en particulier à l'Expressionnisme. De 1920 à 1930, Klee occupe un poste de professeur à l'école d'art du Bauhaus, en Allemagne, ou il côtoie Wassily Kandinsky. Responsable d'un cours sur la forme, Klee expose devant les étudiants sa théorie : l'art est la création d'un Nouveau Monde. Dans ses propres travaux, en général de petite taille, Klee compose un univers féerique (« cosmique » est le terme qu'il emploie) à partir de signes et de figures géométriques variées.
Les Arts Décoratifs sous Napoléon Bonaparte
Le Style directoire :
(Octobre 1795 - Novembre 1799)
Jacques-Louis David « Portrait de Madame Récamier » 1800
Durant la courte période du Directoire (octobre 1795-novembre 1799) s'est développé un style adopté par l'architecture, le mobilier et les arts décoratifs. Il s'inscrit dans l'évolution du néoclassicisme qui a pris son essor à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle en France. On en trouve les prémices dans le style Louis XVI, à partir de 1790; il annonce le style Empire, qui apparaît vers 1803: après les campagnes d'Égypte et d'Italie, on note en effet l'apparition de certains thèmes décoratifs symbolisant la gloire du futur Napoléon. Il se différencie néanmoins nettement de l'un et de l'autre.
Dans la décoration des demeures, le style pompéien prédomine, mais les motifs d'inspiration Renaissance sont également très à la mode et les premiers décors à l'égyptienne apparaissent, tous interprétés dans une gamme de coloris très particuliers. Les motifs de stuc ou les sculptures se détachent en couleurs vives et heurtées sur des parois brun pompéien, les violets, les orangés, le noir étant les couleurs favorites pour les tentures; les meubles sont souvent laqués.
Le mobilier adopte des formes simples, d'une grande élégance, alliant les courbes discrètes et les lignes droites sans rigidité. Les bras des fauteuils sont souvent de forme carrée et leur dossier est ajouré. L'ornementation, simplement sculptée et dépourvue de bronzes, se différencie des meubles Louis XVI, dont quelques formes persistent. Les formes antiques, mises à la mode dans les modèles exécutés par l'ébéniste Georges Jacob pour les tableaux de David, sont très en faveur (lit de Mme Récamier, musée Marmottan, Paris).
Tapisseries, tapis, bronzes et autres arts «industriels» restent en régression, les manufactures n'ayant pas encore repris leur activité.
Le style Empire :
Chambre de Joséphine de Beauharnais, 1805
Napoléon 1er, Empereur (1769 - 1821)
Dans le Recueil des décorations intérieures (1812), Percier et Fontaine, architectes en 1806 de l'arc de triomphe du Carrousel et décorateurs, déclarent: «Nous nous sommes efforcés d'imiter l'antique, dans son esprit, ses principes et ses maximes, qui sont de tous les temps.» Le style Empire est bien une continuation du néoclassicisme apparu sous le règne de Louis XVI, enrichi de l'iconographie impériale – aigles et abeilles – après la transition opérée par le style Directoire.
Les meubles, qui jouaient librement dans l'espace des intérieurs au XVIIIe siècle, se rangent le long des murs ou se figent au beau milieu de la rosace du tapis d'Aubusson. Une géométrie sévère, des formes lourdes inspirent aux ébénistes, avec des tables de toilette à pieds en X, des guéridons à plateau de marbre, des lits massifs, bateaux ou en nacelle, et des fauteuils à dossier carré, un mobilier où l'acajou s'utilise en placage (le meuble Empire d'acajou massif est exceptionnel). Devenu rare et coûteux à la suite du Blocus, ce bois d'Amérique sera remplacé par le hêtre, l'orme, le peuplier ou l'érable. Les ornements de bronze ciselé, puisés dans un répertoire gréco-romain ou égyptien, sont appliqués sur les fonds unis.
L'orfèvrerie, dont les principales figures sont Biennais, Auguste et Odiot, transpose dans ce même répertoire à l'antique les pièces de vaisselle des périodes précédentes – surtouts pots à oille et salières –, le protocole impérial étant calqué sur celui de la monarchie. C'est ainsi qu'Auguste réalise pour le sacre de l'Empereur un grand service en vermeil, et la Manufacture de Sèvres un service «égyptien».
Jacques Louis DAVID (1748 – 1825)
Référence Internet
http://www.louvre.fr
« Les Sabines » 1799 (huile sur toile) Paris, Musée du Louvre
Analyse d'œuvre :
Histoire du tableau :
En octobre 1795, après son amnistie David se consacra aux Sabines, il ne voulut pas traiter l'épisode traditionnelle déjà peinte deux fois par Poussin mais représenta l'interposition des Sabines entre leurs époux et leurs pères ou frères venus venger leur enlèvement trois ans plus tard. Ce tableau ne fut achevé qu'en 1799 .
Mettant en scène la sagesse des femmes, David voulait retrouver la beauté antique. La nudité des personnages principaux provoqua d'ardents débats durant son exposition payante au Louvre.
Cette œuvre fut exposée par David jusqu'en 1805 au musée du Louvre, avant d'être transportée en 1816 dans son atelier de l'église de Cluny, dont le peintre Gros assurait la surveillance. L'œuvre fut achetée par l'État, en même temps que Léonidas aux Thermopyles en 1819 pour la somme de 100 000 francs les deux. Le tableau fut alors exposé au musée du Luxembourg avant d'entrer au musée du Louvre, à la mort de David en 1826.
Les Sabines :
Après l'enlèvement des Sabines par leurs voisins romains, les Sabins ont tenté de les reprendre : c'est cet épisode que David a choisi de représenter. Les Sabines s'interposent entre les combattants. Au centre, Hersilie interrompt le combat entre son mari, le roi de Rome, et son père le roi des Sabins. En traitant ce sujet, David a souhaité prôner la réconciliation des Français après la Révolution. Son style, de plus en plus simple et pur, est inspiré de l'Antiquité grecque.
Biographie de Jacques-Louis David :
peintre français né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles, est considéré comme le chef de file de l'École néoclassique dont il incarne le style pictural et l'option intellectuelle (régénérer les arts en développant une peinture que les classiques Grecs et Romains, selon la propre formule de David, auraient sans hésiter pu prendre pour la leur).
Il fut l'un des artistes les plus admirés, enviés et honnis de son temps, autant pour ses engagements politiques que pour ses choix esthétiques. Par le passé, rarement un artiste a épousé à ce point les grandes causes de son temps en mêlant intimement art et politique.
David vote la mort du roi Louis XVI, puis se met au service de l'empereur Napoléon Ier. Il opère une rupture avec le style galant et libertin de la peinture du XVIIIe siècle, et revendique l'héritage du classicisme de Nicolas Poussin, mais s'inspire aussi du style baroque de Rubens. Il fut un maître pour deux générations d'artistes, venus de toute l'Europe pour se former dans son atelier qui à son apogée, comptait une quarantaine d'élèves.
L'Afrique Noire :
Les arts traditionnels d'Afrique Noire sont toujours vivants. Dans les villages situés au sud du Sahara, on trouve encore aujourd'hui des sculpteurs qui fabriquent des masques et des danseurs qui les portent.
L'Art Africain est resté mal connu jusqu'au XX ème siècle, époque où les peintres cubistes, en France, ont signalé sa force et son inventivité : très riche en sculptures, et moins développé dans l'architecture et dans la peinture, l'art Africain présente une grande variété, aussi bien par ses techniques que par son expression.
Un art fragile :
En Afrique, l'art se retrouve partout : dans les objets usuels, dans les parures de bijoux et les costumes somptueux, dans les armes, sur les murs des cases, parfois recouverts de véritables fresques.
Les sculptures africaines, souvent taillées dans le bois, ne résistent pas très longtemps au climat chaud et humide auquel elles sont exposées.
C'est pourquoi il en existe très peu d'anciennes, antérieures à la fin du XIX ème siècle, d'autant que, jusqu'à une époque récente, elles n'étaient pas collectionnées.
L'histoire de l'art africain est donc mal connue, et sa géographie est très imprécise.
L'usage que les Africains réservent à leurs sculptures n'est pas toujours aussi identifié.
Il semble, en outre, qu'il varie. Les masques Fang du Gabon (1) (Afrique de l'Ouest) sont portés lors des rituels avec danses pour rencontrer des étrangers.
Les masques Batéké du Congo, eux, accompagnent les grands événements de la vie sociale.
Certaines statuettes sont liées à des rites funéraires – comme les reliquaires Kota au Gabon (2); d'autres à des exercices de magie et de prévision du futur (telles que les statuettes Mumuye du Nigéria (3)).
Bois, terre, métal :
Les techniques de l'art Africain sont variées ainsi que ses fonctions.
Certains masques crées pour des danses rituelles sont abandonnés ou détruits après utilisation, exactement comme le maquillage des danseurs.
Ils ne sont alors l'œuvre des sculpteurs professionnels. D'autres atteignent un haut degré de complication et leur fabrication est confiée à des sculpteurs de métier.
En effet, la sculpture sur bois ne permet pas l'erreur, car il est impossible de remettre en place un copeau de bois dès qu'il est détaché.
Parfois, le sculpteur utilise plusieurs techniques, adaptées à différentes matières : terre, bois, métal.
Par exemple les masques Batéké sont sculptés dans le bois et recouverts d'argiles colorées, tandis que les figures gardiennes de reliquaires Kota, elles aussi en bois, sont recouvertes de plaques de laiton et de lamelles de cuivre.
Dans l'art Africain, la répétition des modèles par une même tribut est un phénomène constant : chaque sculpteur appartient à une tribu et il doit reproduire les mêmes modèles de statues et de masques, avec seulement de petites variantes.
L'artiste africain est donc surtout un artisan et un technicien : il ne signe pas ses œuvres.
L'Art ROCOCO.
Basilique rococo à Ottobeuren (Bavière)
Le rococo (ou style « rocaille ») est un mouvement artistique français du XVIIIe siècle touchant principalement l'architecture, mais également dans une grande partie, l'ornementation, l'ameublement, ainsi que la peinture et, dans une moindre mesure, la musique et la littérature. Il se développa de 1730 à 1760. Les pièces décorées à la manière rococo sont caractérisées par du mobilier doté d'ornementations, de petites sculptures, des miroirs ornementés, des tapisseries et des peintures murales décoratives particulièrement chargées. Ce mouvement sera suivi par le mouvement néo-classique. Selon Delécluze, le terme « rococo » fut inventé vers 1797 en dérision par Pierre-Maurice Quays, élève de Jacques-Louis David.
Historique du mouvement du Rococo :
Ce style se propage en Europe tout au long du XVIIIe siècle. En France, il trouve son apogée sous la Régence et surtout sous le règne de Louis XV, après l'austérité des dernières années du règne de Louis XIV. Il sera remplacé à partir de 1760 par le néoclassicisme qui est, comme par un mouvement de pendule, un retour à l'austérité.
Le rococo se développa dans les arts décoratifs. Durant la Régence, la cour du roi déménagea de Versailles et le style rococo devint la nouvelle norme usitée, tout d'abord par la cour, puis par toute l'aristocratie française. La délicatesse et l'ostentation du style rococo étaient considérés comme en parfaite adéquation avec les excès qui régnaient à la cour de Louis XV. La décennie de 1730 représente l'apogée de la diffusion du rococo dans la société française, qui se manifeste dans des domaines aussi divers que l'architecture, la peinture, la sculpture et le mobilier d'intérieur. Les artistes les plus caractéristiques de cette période sont Watteau et Boucher. Le rococo continue de s'inspirer du baroque pour son goût pour les formes et dessins complexes. Mais il se commence à se différencier en intégrant des caractéristiques différentes comme des formes orientales et des compositions asymétriques.
Le style rococo se diffuse grâce aux artistes français et certaines publications spécialisées. Notamment par les catholiques d'Allemagne, de Hongrie et de Bohême. Il en résulte un mélange avec la tradition baroque allemande. Le rococo allemand se manifeste avec enthousiasme dans les églises et les palais, particulièrement le sud. Son expansion est à mettre en parallèle avec la volonté de Frédéric II de Prusse de construire le royaume prussien. Ce style s'appelle le rococo frédéricien. Les architectes habillent souvent leurs intérieurs de nuages de stuc blanc. En Italie, le style des derniers artistes baroques, baroco tels que Borromini et Guarini donnent la tonalité pour le rococo à Turin, Venise, Naples et en Sicile, tandis que les arts en Toscane et à Rome sont plus rattachés au style baroque.
En Angleterre, le style rococo est assimilé comme étant un style d'inspiration française. Le style architectural, que ce soit au niveau du travail de l'argent, de la porcelaine ou de la soie, est d'inspiration continentale française. Thomas Chippendale adapta du mobilier d'intérieur dans un style propre ressemblant au rococo. William Hogarth aida au développement d'une base théorique pour atteindre les standards de beauté rococo. Le commencement de la fin de la période rococo peut être daté à partir du début des années 1760. Des personnalités comme Voltaire ou Jean-François Blondel critiquèrent ce style en le qualifiant de dégénéré et de superficiel. Jean-François Blondel déclare, à ce sujet, qu'il trouve « ridicule le pêle-mêle des coquillages, dragons, roseaux, palmiers et autres plantes » dans les intérieurs de cette époque. En 1785, le rococo est passé de mode en France. Il est remplacé par le sérieux et ordonné style néo-classique personnifié par des artistes Jacques-Louis David.
Jean-Antoine Watteau (1684-1721) est considéré comme le premier grand peintre rococo. Il a eu une influence sur ses contemporains du mouvement François Boucher (1703–1770) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), deux maitres de la fin du mouvement.
Dans le domaine de la peinture décorative, le peintre vénitien Giovanni Batista Tiepolo représente ce courant en Italie et en Espagne.
Jean-Antoine Watteau (1684-1721)
« La Surprise », 1718
Huile sur toile, 36.3 x 28.2 cm
La divine « Surprise » de Watteau : (Article du Nouvel Observateur, le 09/07/2008)
L'œuvre du peintre a été vendue à Londres pour une valeur de plus de 15 millions d'euros, établissant un nouveau record pour un tableau d'un maître français.
L'œuvre du peintre Jean-Antoine Watteau (1684-1721) intitulée "La Surprise" a été vendue, mardi 8 juillet, aux enchères à Londres pour une valeur de plus de 15 millions d'euros, établissant un nouveau record pour un tableau d'un maître français, a indiqué la maison Christie's.
Ce tableau, considéré comme disparu depuis 160 ans et retrouvé chez des particuliers britanniques l'an dernier, s'est vendu trois fois plus cher que le prix attendu, a précisé Christie's.
Plus tôt dans la journée, trois esquisses du maître espagnol Goya, également considérées comme perdues depuis plus de 130 ans, avaient trouvé preneur pour la modique somme cumulée de cinq millions d'euros, le double du prix estimé.
Lègue :
"La Surprise", peinte vers 1718, avait été léguée en 1848 à la famille des actuels propriétaires, qui n'avait pas conscience de posséder un tel chef d'œuvre.
Ce n'est que 160 ans plus tard qu'une expertise de routine a permis de localiser la toile, accrochée dans un coin du salon d'une maison de campagne anglaise.
La peinture est à peine plus grande qu'une feuille de papier A4. Elle représente un comédien assis jouant de la guitare les yeux rivés sur un couple s'embrassant langoureusement. La seule autre version connue de ce tableau avant sa redécouverte était une copie appartenant à la collection royale de Buckingham Palace.
Watteau, décédé en 1721 à l'âge de 36 ans, est l'un des premiers représentants du mouvement rococo, qui ravive l'intérêt pour la couleur et le mouvement. Très inspiré par le théâtre italien, ses œuvres les plus connues sont "Pierrot" et "Fêtes vénitiennes".
Jean-Antoine Watteau (1684-1721)
Jean-Antoine Watteau ou Antoine Watteau (1684-1721) est un artiste rococo français dont les peintures gracieuses montrent son intérêt pour le théâtre et le ballet. Antoine Watteau est probablement plus connu pour ses fêtes galantes. Ces scènes romantiques et idéalisées dépeignent dames et messieurs minutieusement costumés en train de jouer dans des décors extérieurs somptueux.
Jean-Antoine Watteau est née le 10 octobre 1684 à Valenciennes. En 1702 il voyage à Paris, où il survit en copiant les travaux des artistes hollandais populaires. En 1704 il commence à étudier chez Claude Gillot. Gillot, qui a conçoit et a réalise des décors pour le théâtre, a transmis à Watteau son amour du théâtre italien et les personnages de la commedia dell'arte.
En 1708 Watteau commence à travailler avec Claude Audran, qui avait la responsabilité des œuvres du palais du Luxembourg. Cette collection comportait des scènes de la vie Marie de Médicis peint vers 1600 par Pierre Paul Rubens.
L'influence de Rubens peut également être vue dans le travail de Watteau. En Watteau 1709-10 retourne à Valenciennes, où il réalise une série de scènes militaires. En 1710-12 il peint la première des trois versions du mythe de Cythère, l'île de l'amour pour laquelle les pèlerins s'embarquent mais n'arrivent jamais.
Watteau retourne à Paris et en 1715 devient ami avec Pierre Crozat, un financier riche et collectionneur d'art qui possédait une collection splendide de peintures flamandes et italiennes et qui admirait les peintures de Watteau. Watteau vécu un temps dans la résidence de Crozat, mais après un moment il décida de se retirer. Ceci marque le début de la période de ses principales peintures, y compris les fêtes galantes.
En 1719 Watteau souffrait de la tuberculose. Cette année il voyage à Londres pour voir un médecin remarquable, Richard Mead, pour qui il a peint les Comédiens Italiens. En 1720 il revient à Paris et reste avec son ami Gersaint, un marchand d'art. Pour lui il fait "Enseigne de Gersaint", une peinture de l'intérieur du magasin de Gersaint prévu faire office d'enseigne.
La santé de Watteau continue de se dégrader, et il s'installe à Nogent-sur-Marne, à l'est de Paris, où il meurt le 18 juillet 1721. Les peintures de Watteau et des peintres rococo François Boucher et Jean-Honore Fragonard sont délaissées vers la fin du 17eme. Son travail n'est apprécié à sa juste valeur jusqu'au milieu du 18eme.