dimanche 8 novembre 2009

L’Art d’Afrique Noire : niveau 5ème

L'Afrique Noire :

Les arts traditionnels d'Afrique Noire sont toujours vivants. Dans les villages situés au sud du Sahara, on trouve encore aujourd'hui des sculpteurs qui fabriquent des masques et des danseurs qui les portent.

L'Art Africain est resté mal connu jusqu'au XX ème siècle, époque où les peintres cubistes, en France, ont signalé sa force et son inventivité : très riche en sculptures, et moins développé dans l'architecture et dans la peinture, l'art Africain présente une grande variété, aussi bien par ses techniques que par son expression.


 

Un art fragile :

En Afrique, l'art se retrouve partout : dans les objets usuels, dans les parures de bijoux et les costumes somptueux, dans les armes, sur les murs des cases, parfois recouverts de véritables fresques.

Les sculptures africaines, souvent taillées dans le bois, ne résistent pas très longtemps au climat chaud et humide auquel elles sont exposées.

C'est pourquoi il en existe très peu d'anciennes, antérieures à la fin du XIX ème siècle, d'autant que, jusqu'à une époque récente, elles n'étaient pas collectionnées.

L'histoire de l'art africain est donc mal connue, et sa géographie est très imprécise.

L'usage que les Africains réservent à leurs sculptures n'est pas toujours aussi identifié.

Il semble, en outre, qu'il varie. Les masques Fang du Gabon (1) (Afrique de l'Ouest) sont portés lors des rituels avec danses pour rencontrer des étrangers.

Les masques Batéké du Congo, eux, accompagnent les grands événements de la vie sociale.

Certaines statuettes sont liées à des rites funéraires – comme les reliquaires Kota au Gabon (2); d'autres à des exercices de magie et de prévision du futur (telles que les statuettes Mumuye du Nigéria (3)).


 

Bois, terre, métal :

Les techniques de l'art Africain sont variées ainsi que ses fonctions.

Certains masques crées pour des danses rituelles sont abandonnés ou détruits après utilisation, exactement comme le maquillage des danseurs.

Ils ne sont alors l'œuvre des sculpteurs professionnels. D'autres atteignent un haut degré de complication et leur fabrication est confiée à des sculpteurs de métier.


 

En effet, la sculpture sur bois ne permet pas l'erreur, car il est impossible de remettre en place un copeau de bois dès qu'il est détaché.

Parfois, le sculpteur utilise plusieurs techniques, adaptées à différentes matières : terre, bois, métal.

Par exemple les masques Batéké sont sculptés dans le bois et recouverts d'argiles colorées, tandis que les figures gardiennes de reliquaires Kota, elles aussi en bois, sont recouvertes de plaques de laiton et de lamelles de cuivre.


 

Dans l'art Africain, la répétition des modèles par une même tribut est un phénomène constant : chaque sculpteur appartient à une tribu et il doit reproduire les mêmes modèles de statues et de masques, avec seulement de petites variantes.


 

L'artiste africain est donc surtout un artisan et un technicien : il ne signe pas ses œuvres.