dimanche 8 novembre 2009

L’Art Abstrait : Niveau 3ème

L'Art Abstrait


 

L'art abstrait, c'est un art sans images identifiables, fait de couleurs et de lignes, qui ne représentent rien que l'on puisse reconnaître. Il apparaît en Europe vers 1910 et bouleverse l'idée de la beauté dans l'art.

Depuis l'époque préhistorique, il arrive que l'homme peigne ou dessine sans que des choses identifiables apparaissent : un simple trait ou un croquis géométrique sur une céramique, par exemple.Certaines traditions religieuses interdisent d'ailleurs de fabriquer des images figuratives (personnages, animaux).

Dans le monde occidental, la fabrication et l'usage des images sont au contraire très répandus, et l'invention d'un art sans image constitue une révolution.

Une révolution, mais pas tout à fait une surprise : au cours des premières années du XXème siècle, l'image ne disparaît pas d'un coup, mais perd petit à petit sa valeur et sa force. Ainsi, l'image créée par les artistes Cubistes est une image impossible : elle montre les choses au même moment sous différents angles.
Quant à l'image des Expressionnistes elle est trompeuse, avec ses couleurs artificielles et son dessin déformé.
Les premiers maîtres de l'art sans image, qu'on appelle encore « Art non Figuratif », « Art Abstrait » ou « Abstraction », sont liés aux deux courants du Cubisme et de l'Expressionnisme.


 

Wassily Kandinsky pionnier de l'Art Abstrait :

Pour le peintre russe Wassily Kandisky (1866-1944), l'abstraction permet d'exprimer des émotions violentes Représenter des objets, des figures ou des paysages revient, selon Kandisky, à appauvrir cette émotion. L'abstraction est une libération : enfin, la « nécessité intérieure » de l'artiste, son imagination, ses émotions, vont pouvoir guider le dessin et inspirer le choix des couleurs. L'artiste abstrait ne cherche pas à représenter la réalité des choses. Dès 1910, année où il déclare avoir peint sa célèbre « Aquarelle Abstraite », Kandisky abandonne la figuration. En 1912 il achève d'écrire un traité ou il expose ses théories : « Du Spirituel dans l'Art ». Puis il cherche à définir un code de couleurs et de figures géométriques fondamentales : le cercle, le triangle et le carré.


 

Wassily Kandinsky, « Aquarelle Abstraite », 1910

Piet Mondrian : lignes droites et couleurs pures :

Piet Mondrian (1872-1944) est un peintre Hollandais, émigré en France puis aux États-Unis. Il explore les possibilités de l'Art Abstrait de façon plus lente que Kandisky, mais plus méthodique. Autour de 1910, Mondrian travaille à différents tableaux représentant un arbre, la mer, ou une église. Il les reprend et les simplifie pour ne retenir que les lignes et les couleurs principales. A la fin, il reste un schéma avec des lignes qui se coupent à angle droit et des couleurs pures. Plus tard, vers 1913, Mondrian décide de limiter sa peinture à ces lignes et ces couleurs. Bientôt l'Art Abstrait inspire des architectes comme le Corbusier ou Robert Mallet-Stevens, mais aussi des décorateurs et des créateurs de mobilier.

Piet Mondrian, « Composition II », huile sur toile, 1937

Kazimir Malevitch, « Croix noire », huile sur toile, 1915


 

Kazimir Malevitch : « l'espace sans fin » :

Le peintre russe Kazimir Malevitch (1878-1935) est considéré comme le troisième grand fondateur de l'Abstraction. Malevitch recherche une vérité absolue, « suprême ». C'est d'abord la perfection géométrique des formes qui l'intéresse, un peu comme le sculpteur Roumain Constantin Brancusi (1876-1957), auteur de l'ovale presque parfait du visage de « La Muse Endormie » en 1910.

En 1918, Malevitch peint, sur un fond blanc, un carré également blanc : il vient d'atteindre ce qu'il nomme « l'espace sans fin »


 

Paul Klee :

Paul Klee, « Insula Dulcamara », huile sur toile, 1938

Le peintre Paul Klee (1879-1940) s'intéresse à la plupart des mouvements artistiques du début du XX ème siècle et en particulier à l'Expressionnisme. De 1920 à 1930, Klee occupe un poste de professeur à l'école d'art du Bauhaus, en Allemagne, ou il côtoie Wassily Kandinsky. Responsable d'un cours sur la forme, Klee expose devant les étudiants sa théorie : l'art est la création d'un Nouveau Monde. Dans ses propres travaux, en général de petite taille, Klee compose un univers féerique (« cosmique » est le terme qu'il emploie) à partir de signes et de figures géométriques variées.

Les Arts Décoratifs sous Napoléon Bonaparte : niveau 4ème

Les Arts Décoratifs sous Napoléon Bonaparte


 

Le Style directoire :


 

(Octobre 1795 - Novembre 1799)


 

Jacques-Louis David « Portrait de Madame Récamier » 1800


 

Durant la courte période du Directoire (octobre 1795-novembre 1799) s'est développé un style adopté par l'architecture, le mobilier et les arts décoratifs. Il s'inscrit dans l'évolution du néoclassicisme qui a pris son essor à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle en France. On en trouve les prémices dans le style Louis XVI, à partir de 1790; il annonce le style Empire, qui apparaît vers 1803: après les campagnes d'Égypte et d'Italie, on note en effet l'apparition de certains thèmes décoratifs symbolisant la gloire du futur Napoléon. Il se différencie néanmoins nettement de l'un et de l'autre.


 

Dans la décoration des demeures, le style pompéien prédomine, mais les motifs d'inspiration Renaissance sont également très à la mode et les premiers décors à l'égyptienne apparaissent, tous interprétés dans une gamme de coloris très particuliers. Les motifs de stuc ou les sculptures se détachent en couleurs vives et heurtées sur des parois brun pompéien, les violets, les orangés, le noir étant les couleurs favorites pour les tentures; les meubles sont souvent laqués.


 

Le mobilier adopte des formes simples, d'une grande élégance, alliant les courbes discrètes et les lignes droites sans rigidité. Les bras des fauteuils sont souvent de forme carrée et leur dossier est ajouré. L'ornementation, simplement sculptée et dépourvue de bronzes, se différencie des meubles Louis XVI, dont quelques formes persistent. Les formes antiques, mises à la mode dans les modèles exécutés par l'ébéniste Georges Jacob pour les tableaux de David, sont très en faveur (lit de Mme Récamier, musée Marmottan, Paris).


 

Tapisseries, tapis, bronzes et autres arts «industriels» restent en régression, les manufactures n'ayant pas encore repris leur activité.


 

Le style Empire :


 

Chambre de Joséphine de Beauharnais, 1805

    

Napoléon 1er, Empereur (1769 - 1821)


 

Dans le Recueil des décorations intérieures (1812), Percier et Fontaine, architectes en 1806 de l'arc de triomphe du Carrousel et décorateurs, déclarent: «Nous nous sommes efforcés d'imiter l'antique, dans son esprit, ses principes et ses maximes, qui sont de tous les temps.» Le style Empire est bien une continuation du néoclassicisme apparu sous le règne de Louis XVI, enrichi de l'iconographie impériale – aigles et abeilles – après la transition opérée par le style Directoire.


 

Les meubles, qui jouaient librement dans l'espace des intérieurs au XVIIIe siècle, se rangent le long des murs ou se figent au beau milieu de la rosace du tapis d'Aubusson. Une géométrie sévère, des formes lourdes inspirent aux ébénistes, avec des tables de toilette à pieds en X, des guéridons à plateau de marbre, des lits massifs, bateaux ou en nacelle, et des fauteuils à dossier carré, un mobilier où l'acajou s'utilise en placage (le meuble Empire d'acajou massif est exceptionnel). Devenu rare et coûteux à la suite du Blocus, ce bois d'Amérique sera remplacé par le hêtre, l'orme, le peuplier ou l'érable. Les ornements de bronze ciselé, puisés dans un répertoire gréco-romain ou égyptien, sont appliqués sur les fonds unis.


 

L'orfèvrerie, dont les principales figures sont Biennais, Auguste et Odiot, transpose dans ce même répertoire à l'antique les pièces de vaisselle des périodes précédentes – surtouts pots à oille et salières –, le protocole impérial étant calqué sur celui de la monarchie. C'est ainsi qu'Auguste réalise pour le sacre de l'Empereur un grand service en vermeil, et la Manufacture de Sèvres un service «égyptien».


 

Jacques Louis DAVID (1748 – 1825)


 

Référence Internet


 

http://www.louvre.fr


 

« Les Sabines » 1799 (huile sur toile) Paris, Musée du Louvre


 

Analyse d'œuvre :


 

Histoire du tableau :


 

En octobre 1795, après son amnistie David se consacra aux Sabines, il ne voulut pas traiter l'épisode traditionnelle déjà peinte deux fois par Poussin mais représenta l'interposition des Sabines entre leurs époux et leurs pères ou frères venus venger leur enlèvement trois ans plus tard. Ce tableau ne fut achevé qu'en 1799 .

Mettant en scène la sagesse des femmes, David voulait retrouver la beauté antique. La nudité des personnages principaux provoqua d'ardents débats durant son exposition payante au Louvre.


 

Cette œuvre fut exposée par David jusqu'en 1805 au musée du Louvre, avant d'être transportée en 1816 dans son atelier de l'église de Cluny, dont le peintre Gros assurait la surveillance. L'œuvre fut achetée par l'État, en même temps que Léonidas aux Thermopyles en 1819 pour la somme de 100 000 francs les deux. Le tableau fut alors exposé au musée du Luxembourg avant d'entrer au musée du Louvre, à la mort de David en 1826.


 

Les Sabines :


 

Après l'enlèvement des Sabines par leurs voisins romains, les Sabins ont tenté de les reprendre : c'est cet épisode que David a choisi de représenter. Les Sabines s'interposent entre les combattants. Au centre, Hersilie interrompt le combat entre son mari, le roi de Rome, et son père le roi des Sabins. En traitant ce sujet, David a souhaité prôner la réconciliation des Français après la Révolution. Son style, de plus en plus simple et pur, est inspiré de l'Antiquité grecque.


 

Biographie de Jacques-Louis David :


 

peintre français né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles, est considéré comme le chef de file de l'École néoclassique dont il incarne le style pictural et l'option intellectuelle (régénérer les arts en développant une peinture que les classiques Grecs et Romains, selon la propre formule de David, auraient sans hésiter pu prendre pour la leur).


 

Il fut l'un des artistes les plus admirés, enviés et honnis de son temps, autant pour ses engagements politiques que pour ses choix esthétiques. Par le passé, rarement un artiste a épousé à ce point les grandes causes de son temps en mêlant intimement art et politique.


 

David vote la mort du roi Louis XVI, puis se met au service de l'empereur Napoléon Ier. Il opère une rupture avec le style galant et libertin de la peinture du XVIIIe siècle, et revendique l'héritage du classicisme de Nicolas Poussin, mais s'inspire aussi du style baroque de Rubens. Il fut un maître pour deux générations d'artistes, venus de toute l'Europe pour se former dans son atelier qui à son apogée, comptait une quarantaine d'élèves.

L’Art d’Afrique Noire : niveau 5ème

L'Afrique Noire :

Les arts traditionnels d'Afrique Noire sont toujours vivants. Dans les villages situés au sud du Sahara, on trouve encore aujourd'hui des sculpteurs qui fabriquent des masques et des danseurs qui les portent.

L'Art Africain est resté mal connu jusqu'au XX ème siècle, époque où les peintres cubistes, en France, ont signalé sa force et son inventivité : très riche en sculptures, et moins développé dans l'architecture et dans la peinture, l'art Africain présente une grande variété, aussi bien par ses techniques que par son expression.


 

Un art fragile :

En Afrique, l'art se retrouve partout : dans les objets usuels, dans les parures de bijoux et les costumes somptueux, dans les armes, sur les murs des cases, parfois recouverts de véritables fresques.

Les sculptures africaines, souvent taillées dans le bois, ne résistent pas très longtemps au climat chaud et humide auquel elles sont exposées.

C'est pourquoi il en existe très peu d'anciennes, antérieures à la fin du XIX ème siècle, d'autant que, jusqu'à une époque récente, elles n'étaient pas collectionnées.

L'histoire de l'art africain est donc mal connue, et sa géographie est très imprécise.

L'usage que les Africains réservent à leurs sculptures n'est pas toujours aussi identifié.

Il semble, en outre, qu'il varie. Les masques Fang du Gabon (1) (Afrique de l'Ouest) sont portés lors des rituels avec danses pour rencontrer des étrangers.

Les masques Batéké du Congo, eux, accompagnent les grands événements de la vie sociale.

Certaines statuettes sont liées à des rites funéraires – comme les reliquaires Kota au Gabon (2); d'autres à des exercices de magie et de prévision du futur (telles que les statuettes Mumuye du Nigéria (3)).


 

Bois, terre, métal :

Les techniques de l'art Africain sont variées ainsi que ses fonctions.

Certains masques crées pour des danses rituelles sont abandonnés ou détruits après utilisation, exactement comme le maquillage des danseurs.

Ils ne sont alors l'œuvre des sculpteurs professionnels. D'autres atteignent un haut degré de complication et leur fabrication est confiée à des sculpteurs de métier.


 

En effet, la sculpture sur bois ne permet pas l'erreur, car il est impossible de remettre en place un copeau de bois dès qu'il est détaché.

Parfois, le sculpteur utilise plusieurs techniques, adaptées à différentes matières : terre, bois, métal.

Par exemple les masques Batéké sont sculptés dans le bois et recouverts d'argiles colorées, tandis que les figures gardiennes de reliquaires Kota, elles aussi en bois, sont recouvertes de plaques de laiton et de lamelles de cuivre.


 

Dans l'art Africain, la répétition des modèles par une même tribut est un phénomène constant : chaque sculpteur appartient à une tribu et il doit reproduire les mêmes modèles de statues et de masques, avec seulement de petites variantes.


 

L'artiste africain est donc surtout un artisan et un technicien : il ne signe pas ses œuvres.


 

dimanche 11 octobre 2009

LE ROCOCO (Histoire des Arts 4ème)

L'Art ROCOCO.








Basilique rococo à Ottobeuren (Bavière)

Le rococo (ou style « rocaille ») est un mouvement artistique français du XVIIIe siècle touchant principalement l'architecture, mais également dans une grande partie, l'ornementation, l'ameublement, ainsi que la peinture et, dans une moindre mesure, la musique et la littérature. Il se développa de 1730 à 1760. Les pièces décorées à la manière rococo sont caractérisées par du mobilier doté d'ornementations, de petites sculptures, des miroirs ornementés, des tapisseries et des peintures murales décoratives particulièrement chargées. Ce mouvement sera suivi par le mouvement néo-classique. Selon Delécluze, le terme « rococo » fut inventé vers 1797 en dérision par Pierre-Maurice Quays, élève de Jacques-Louis David.

Historique du mouvement du Rococo :

Ce style se propage en Europe tout au long du XVIIIe siècle. En France, il trouve son apogée sous la Régence et surtout sous le règne de Louis XV, après l'austérité des dernières années du règne de Louis XIV. Il sera remplacé à partir de 1760 par le néoclassicisme qui est, comme par un mouvement de pendule, un retour à l'austérité.

Le rococo se développa dans les arts décoratifs. Durant la Régence, la cour du roi déménagea de Versailles et le style rococo devint la nouvelle norme usitée, tout d'abord par la cour, puis par toute l'aristocratie française. La délicatesse et l'ostentation du style rococo étaient considérés comme en parfaite adéquation avec les excès qui régnaient à la cour de Louis XV. La décennie de 1730 représente l'apogée de la diffusion du rococo dans la société française, qui se manifeste dans des domaines aussi divers que l'architecture, la peinture, la sculpture et le mobilier d'intérieur. Les artistes les plus caractéristiques de cette période sont Watteau et Boucher. Le rococo continue de s'inspirer du baroque pour son goût pour les formes et dessins complexes. Mais il se commence à se différencier en intégrant des caractéristiques différentes comme des formes orientales et des compositions asymétriques.

Le style rococo se diffuse grâce aux artistes français et certaines publications spécialisées. Notamment par les catholiques d'Allemagne, de Hongrie et de Bohême. Il en résulte un mélange avec la tradition baroque allemande. Le rococo allemand se manifeste avec enthousiasme dans les églises et les palais, particulièrement le sud. Son expansion est à mettre en parallèle avec la volonté de Frédéric II de Prusse de construire le royaume prussien. Ce style s'appelle le rococo frédéricien. Les architectes habillent souvent leurs intérieurs de nuages de stuc blanc. En Italie, le style des derniers artistes baroques, baroco tels que Borromini et Guarini donnent la tonalité pour le rococo à Turin, Venise, Naples et en Sicile, tandis que les arts en Toscane et à Rome sont plus rattachés au style baroque.

En Angleterre, le style rococo est assimilé comme étant un style d'inspiration française. Le style architectural, que ce soit au niveau du travail de l'argent, de la porcelaine ou de la soie, est d'inspiration continentale française. Thomas Chippendale adapta du mobilier d'intérieur dans un style propre ressemblant au rococo. William Hogarth aida au développement d'une base théorique pour atteindre les standards de beauté rococo. Le commencement de la fin de la période rococo peut être daté à partir du début des années 1760. Des personnalités comme Voltaire ou Jean-François Blondel critiquèrent ce style en le qualifiant de dégénéré et de superficiel. Jean-François Blondel déclare, à ce sujet, qu'il trouve « ridicule le pêle-mêle des coquillages, dragons, roseaux, palmiers et autres plantes » dans les intérieurs de cette époque. En 1785, le rococo est passé de mode en France. Il est remplacé par le sérieux et ordonné style néo-classique personnifié par des artistes Jacques-Louis David.

Peinture rococo :

Bien qu'à ses débuts, le rococo, dans la peinture, ne soit qu'exclusivement décoratif, des modèles figuratifs apparaissent au fil du temps. Les peintures sont caractérisées par de nombreuses couleurs pastel et des formes incurvées.

Les peintres décorent leurs tableaux d'anges chérubins et de tous les symboles de l'amour. Le portrait est aussi un style très en vogue. Certaines peintures représentent des scènes coquines et lestes pour l'époque. Ceci est en rupture avec le style baroque et ses travaux dans les églises. Les peintures évoquent souvent des scènes pastorales et des promenades de couples aristocratiques.

Jean-Antoine Watteau (1684-1721) est considéré comme le premier grand peintre rococo. Il a eu une influence sur ses contemporains du mouvement François Boucher (1703–1770) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), deux maitres de la fin du mouvement.

Dans le domaine de la peinture décorative, le peintre vénitien Giovanni Batista Tiepolo représente ce courant en Italie et en Espagne.







Jean-Antoine Watteau (1684-1721)
« La Surprise », 1718
Huile sur toile, 36.3 x 28.2 cm



La divine « Surprise » de Watteau : (Article du Nouvel Observateur, le 09/07/2008)

L'œuvre du peintre a été vendue à Londres pour une valeur de plus de 15 millions d'euros, établissant un nouveau record pour un tableau d'un maître français.

L'œuvre du peintre Jean-Antoine Watteau (1684-1721) intitulée "La Surprise" a été vendue, mardi 8 juillet, aux enchères à Londres pour une valeur de plus de 15 millions d'euros, établissant un nouveau record pour un tableau d'un maître français, a indiqué la maison Christie's.
Ce tableau, considéré comme disparu depuis 160 ans et retrouvé chez des particuliers britanniques l'an dernier, s'est vendu trois fois plus cher que le prix attendu, a précisé Christie's.
Plus tôt dans la journée, trois esquisses du maître espagnol Goya, également considérées comme perdues depuis plus de 130 ans, avaient trouvé preneur pour la modique somme cumulée de cinq millions d'euros, le double du prix estimé.

Lègue :

"La Surprise", peinte vers 1718, avait été léguée en 1848 à la famille des actuels propriétaires, qui n'avait pas conscience de posséder un tel chef d'œuvre.
Ce n'est que 160 ans plus tard qu'une expertise de routine a permis de localiser la toile, accrochée dans un coin du salon d'une maison de campagne anglaise.
La peinture est à peine plus grande qu'une feuille de papier A4. Elle représente un comédien assis jouant de la guitare les yeux rivés sur un couple s'embrassant langoureusement. La seule autre version connue de ce tableau avant sa redécouverte était une copie appartenant à la collection royale de Buckingham Palace.
Watteau, décédé en 1721 à l'âge de 36 ans, est l'un des premiers représentants du mouvement rococo, qui ravive l'intérêt pour la couleur et le mouvement. Très inspiré par le théâtre italien, ses œuvres les plus connues sont "Pierrot" et "Fêtes vénitiennes".


Jean-Antoine Watteau (1684-1721)

Biographie :

Jean-Antoine Watteau ou Antoine Watteau (1684-1721) est un artiste rococo français dont les peintures gracieuses montrent son intérêt pour le théâtre et le ballet. Antoine Watteau est probablement plus connu pour ses fêtes galantes. Ces scènes romantiques et idéalisées dépeignent dames et messieurs minutieusement costumés en train de jouer dans des décors extérieurs somptueux.

Jean-Antoine Watteau est née le 10 octobre 1684 à Valenciennes. En 1702 il voyage à Paris, où il survit en copiant les travaux des artistes hollandais populaires. En 1704 il commence à étudier chez Claude Gillot. Gillot, qui a conçoit et a réalise des décors pour le théâtre, a transmis à Watteau son amour du théâtre italien et les personnages de la commedia dell'arte.


En 1708 Watteau commence à travailler avec Claude Audran, qui avait la responsabilité des œuvres du palais du Luxembourg. Cette collection comportait des scènes de la vie Marie de Médicis peint vers 1600 par Pierre Paul Rubens.


L'influence de Rubens peut également être vue dans le travail de Watteau. En Watteau 1709-10 retourne à Valenciennes, où il réalise une série de scènes militaires. En 1710-12 il peint la première des trois versions du mythe de Cythère, l'île de l'amour pour laquelle les pèlerins s'embarquent mais n'arrivent jamais.


Watteau retourne à Paris et en 1715 devient ami avec Pierre Crozat, un financier riche et collectionneur d'art qui possédait une collection splendide de peintures flamandes et italiennes et qui admirait les peintures de Watteau. Watteau vécu un temps dans la résidence de Crozat, mais après un moment il décida de se retirer. Ceci marque le début de la période de ses principales peintures, y compris les fêtes galantes.

En 1719 Watteau souffrait de la tuberculose. Cette année il voyage à Londres pour voir un médecin remarquable, Richard Mead, pour qui il a peint les Comédiens Italiens. En 1720 il revient à Paris et reste avec son ami Gersaint, un marchand d'art. Pour lui il fait "Enseigne de Gersaint", une peinture de l'intérieur du magasin de Gersaint prévu faire office d'enseigne.


La santé de Watteau continue de se dégrader, et il s'installe à Nogent-sur-Marne, à l'est de Paris, où il meurt le 18 juillet 1721. Les peintures de Watteau et des peintres rococo François Boucher et Jean-Honore Fragonard sont délaissées vers la fin du 17eme. Son travail n'est apprécié à sa juste valeur jusqu'au milieu du 18eme.

jeudi 8 octobre 2009

Exemple de realisation "Icone" (5eme)




M.Daniel (arts plastique-histoire des arts)

jeudi 1 octobre 2009

METHODOLOGIE IMPORTANTE POUR TOUS LES NIVEAUX

« Comment faire un exposé »

Pour bien réussir un exposé, vous devez déjà bien lire le sujet sur lequel vous allez travailler.

Puis vous devez vous poser plusieurs questions :


 

1/ Ou vais-je trouver des informations sur mon sujet ?

Vous trouverez toutes les informations dont vous aurez besoin soit sur Internet grâce aux liens que je vous donnerai dans le cahier de texte virtuel, soit en allant à la bibliothèque ou au CDI du collège. Mais aussi dans vos cours. Ou encore sur ce blog


 

2/ Comment récupérés ces informations ?

Si vous allez sur Internet, vous pouvez imprimer les pages dont vous avez besoin, ou les copier sur un document grâce au logiciel WORD. Si vous allez au CDI ou à la bibliothèque, vous pouvez faire des photocopies des pages dont vous avez besoin.


 

3/ Que faire avec ces informations ?

La chose la plus importante est de bien lire vos documents, vous y trouverez parfois des mots que vous ne comprenez pas, mais ce n'est pas grave aller voir dans le dictionnaire les mots inconnus, vous comprendrez beaucoup mieux le sens des textes que vous lisez, c'est très important de comprendre ce que vous lisez, car sinon votre exposé ne sert a rien, et si votre enseignant vous interroge sur votre exposé vous pourrez ainsi en parler plus facilement.


 

4/ Comment m'en servir ?

Il ne faut absolument pas recopier les documents que vous trouvez, ces documents ont été écrits par d'autres personnes, ce qui est important pour votre enseignant c'est de savoir ce que vous avez compris et non pas de savoir ce que vous avez recopié. Votre enseignant connaît déjà ces textes, cela ne l'intéresse pas de relire ce qu'il a déjà lu avant vous.

Vous devez faire des résumés de vos lectures avec vos propres mots en faisant des phrases simples et claires.( faites attention à votre orthographe, il existe un correcteur orthographique sur le logiciel Word, ou demander de l'aide a vos parents)

Un exposé n'a pas besoin de faire 30 pages pour être bon, 4-5 pages maximum sont suffisantes si vous les faites avec soins.


 

5/ A quoi doit ressembler mon exposé ?

Votre exposé doit être le plus propre possible, ce n'est jamais agréable de lire un exposé sale avec des tâches.

La présentation est aussi très importante. Vous pouvez laissez libre court à votre imagination pour faire la plus belle présentation possible, votre enseignant aimera plus un exposé bien présenté avec des efforts de décoration et de soins que du texte triste.

6/ Ou et comment mettre les photos ?

Vous pouvez téléchargez les images sur Internet et les mettre dans votre exposé pour illustrer votre texte, mais attention vous devez toujours sous la photographie dire ce que c'est (nom de l'artiste, titre de l'œuvre, date de réalisation, et ou est exposée l'oeuvre)

si vous n'avez pas Internet vous pouvez découper des photocopies et coller vos images a la suite de votre texte

( attention à la propreté des collages) mais n'oubliez pas de dire dans quel livre vous avez trouvez ces images

7/ Comment écrire mon exposé ?

Vous avez deux possibilités soit écrire votre exposé sur ordinateur, soit l'écrire à la main (attention a votre écriture) . Si vous êtes déjà très doué en informatique vous pouvez faire un diaporama avec des images et du texte ( vous devrez rendre votre exposé soit gravé sur un CD soit sur une clef USB)


 

8/ Dois-je citer mes sources d'information ?

OUI

La Bibliographie :

À la fin de votre exposé, vous devez dire où vous avez trouvé vos informations, l'adresse des sites Web ou le nom des livres. C'est important pour votre enseignant, car il peut ainsi vérifier vos sources d'informations.


 

9/ Combien de temps ça prend pour bien faire un exposé ?

Faire un exposé prend du temps si vous le faites de manière sérieuse, ce qui doit être le cas.

Vous devez prendre du temps pour bien le faire, et faire des recherches, l'écrire et faire une belle présentation.


 

10/ Comment rendre mon exposé ?

La plus important est de rendre votre exposé à la bonne date,. Suivant comment, est fait votre exposé il sera soit imprimer, soit sur CD, soit une clef USB. Vous devez arriver en classe avec votre exposé fini, vous n'aurez pas de temps supplémentaire, vous devez rendre votre exposé au début de l'heure en entrant en classe.

Les corrections et les notes seront données 1 semaine ou 15 jours après.

Attention n'oubliez pas de mettre votre nom, votre prénom et votre classe, vos enseignant ne sont pas des médiums et ne veulent pas et ne peuvent pas deviner a qui sont les travaux rendus

11/ Comment dois-je écrire mon exposé ?

Une fois que vous vous êtes posé toutes ces questions, vous commencez votre travail, en suivant ce que l'on appelle un plan. Un plan vous permet de construire votre exposé de manière à ce que votre enseignant comprenne bien ce que vous écrivez dans votre exposé.


 

Un plan est toujours composé de trois parties :


 

1/ L'introduction : l'introduction, vous permet de dire en quelques lignes (5 -10 lignes maximum) de quoi vous aller parler dans votre exposé, c'est une sorte de résumer très court de votre travail.


 

2/ Le développement : le développement, sert à approfondir votre sujet, vous y racontez tout ce que vous avez a dire sur le thème de votre exposé. Cette partie peut prendre plusieurs pages écrites avec vos photographies.


 

3/ La conclusion : la conclusion est un résumer très court, comme l'introduction, mais dans laquelle vous pouvez donnez votre avis sur votre sujet, avez appris des choses ?, aimez-vous cet artiste ? ou non et pourquoi ?


 

Voilà donc quelques conseils pour faire un bon exposé, si vous suivez ces conseils vous réussirez sans aucun problème votre exposé, mais aussi à bien apprendre vos cours.


 

Il est facile d'avoir une bonne note en faisant un exposé, mais cela demande du temps et de l'investissement de votre part.

L’Art de l’Islam (5ème)

L'Art de l'Islam







Toute forme de représentation humaine ou animale étant interdite sur les objets religieux, l'art islamique donc avant tout un art d'ornement, qui privilégie les formes abstraites, géométriques, stylisées

Le livre Saint de l'Islam, le Coran, ne donne pas beaucoup d'indication sur le rapport entre la religion et les arts.

À ses débuts, à partir du VII ème siècle, l'art de l'Islam emprunte aux traditions locales des pays ou il se répand, de l'Inde à l'Espagne : les premières Mosquées, lieux réservés à la prière collective, sont souvent installées dans d'anciens bâtiments désaffectés.

Des images déconseillées :

L'expansion foudroyante de l'Islam s'accomplit au VIII ème siècle, en Afrique du Nord et en Asie.

Les musulmans interprètent alors certains messages attribués à Mahomet, et ils y découvrent des lois et des principes.

Dans l'un de ces messages -« les anges ne pénétreront pas dans une maison où se trouve un chien, ni dans celle où se trouvent des images ».

Ils comprennent que toute représentation d'homme ou d'animal, même symbolique, est déconseillée, car elle détourne l'attention du croyant.

Cette recommandation, qui ne concerne que l'art à usage religieux, est plus sévère que celle inscrite dans le Coran et qui frappe les idoles (les images montrant Dieu adorées comme Dieu lui-même)

En revanche, elle ne s'applique pas à l'art profane : les résidences des califes, les chefs de la communauté musulmane, sont elles, habituellement ornées de peintures ou de mosaïques, de tissus et de poteries pouvant représenter des figures humaines ou animales.

Cependant, les artistes atténuent la ressemblance avec la réalité et privilégient les formes stylisées.

La Mosquée :

La mosquée n'exprime pas, contrairement à l'église du Moyen-Age, une hiérarchie entre Dieu et les hommes, avec une division de l'espace et un chœur réservé au prêtre : elle est un simple espace souvent rectangulaire, plus ou moins vaste et dominé par une ou plusieurs tours, les minarets depuis lesquelles on appelle les fidèles à la prière.

Dans les pierres de l'édifice sont gravés des vers de poésie ou les textes sacrés rappelant le discours du prophète.

Écriture et décor géométrique :

L'écriture utilisée pour orner l'architecture des mosquées a reçu le nom d'écriture coufique, à la suite d'une croyance ancienne – et fausse – qui situe l'origine de ses caractères dans la ville de Kufa, en Irak.

Elle est préférée pour les textes sacrés, mais peut apparaître sur de simples pièces de vaisselle, comme les plats en faïence ornés d'une phrase du Coran. La deuxième écriture décorative s'appelle l'écriture Naskhi qui est aussi utilisée dans le Coran.

Cette écriture très élégante, droite et raide dès l'origine, devient de plus en plus schématique au cours des siècles, car elle est utilisée par les artisans qui ne savent pas lire et qui la copient en la simplifiant toujours plus.

Les arts décoratifs islamiques schématisent les formes.

Les motifs végétaux, autorisés par l'Islam, sont par exemple décomposés en petites figures géométriques, puis placées dans les rosaces ou dans les damiers.

L'unité et la symétrie dominent toujours : de la décoration des sols aux revêtements des murs des mosquées, de l'écriture coufique aux ornements de bronze ou de fer.



vidéo Sainte-Sophie (5ème)

L’Art Byzantin (5ème)

Art byzantin







Byzance, colonie grecque fondée au 7ème siècle avant J-C, est devenue Constantinople, capitale de l'empire romain d'Orient, en 330, sous le règne de l'empereur Constantin. L'empire byzantin durera plus de mille ans, jusqu'en 1453, année où les turcs donnent l'assaut à Constantinople et tuent le dernier empereur, Constantin XII.

Byzance a transmis à l'Occident sa brillante civilisation, héritage enrichi de l'Antiquité.

L'art byzantin a acquis sa spécificité, mélange de caractéristiques grecques et orientales, au 6ème siècle.


Caractéristiques principales de l'art byzantin :

Alors que les édifices romains ne faisaient usage que de droites et d'angles vifs, étant globalement des parallélépipèdes rectangles, les églises byzantines ont été construites tout en rondeur, avec des cercles et des coupoles, préfigurant l'art carolingien puis roman.

La mosaïque est devenue une spécificité byzantine.






Période justinienne :

Elle correspond à la période de l'empereur Justinien 1er (527-565).

Sous son règne, a été construite, par deux architectes grecs, la remarquable

basilique Sainte-Sophie à Constantinople (terminée en 537). Elle a été copiée à Ravenne, en Italie, avec les églises de San Vitale et Sant Apollinare Nuovo.




Sainte-Sophie :

A l'intérieur de Sainte-Sophie, la mosaïque de la Deisis figure parmi les plus belles mosaïques du monde. Datant du 13ème siècle, elle est d'une grande finesse, comme on peut en juger sur le Christ Pantocrator représenté ci-contre.

Sur cet exemple, on peut dire que la mosaïque est l'ancêtre de l'image numérique.

Après la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, la basilique a été transformée en mosquée : ajout de minarets aux quatre coins, mosaïques recouvertes d'un badigeon ou dissimulées derrière de gros panneaux ronds portant les noms de Allah, de Mahomet et des quatre premiers califes.

L'institut byzantin américain a restauré en 1932 les mosaïques qui avaient été badigeonnées.

La première église construite sous Justinien avec une coupole est celle de Saints-Serge-et-Bacchus à Constantinople. L'église de Sainte-Irène, à Constantinople aussi, comporte deux coupoles de même diamètre,mais de hauteurs différentes.

L'église des Saints-Apôtres, à Constantinople, aujourd'hui détruite, contenait les sépulcres des empereurs et des saints de l'Eglise byzantine. Des documents attestent de son architecture. Elle a eu un rôle important dans l'histoire de l'art, servant de modèle à l'Occident, plus que l'église Sainte-Sophie.

Toutes ces églises ont été remaniées ou mutilées par les Turcs.


Autres périodes :

La période macédonienne (867-1057) après deux siècles de destructions et de décadences, donne des églises sous influences russe et grecque (construction selon la croix grecque, dans un carré, déjà utilisée à Sainte-Sophie) comme l'église de Daphni, en Grèce, qui possède de belles mosaïques. (ci-contre)

La basilique Saint-Marc de Venise, a été terminée juste après cette période.

La 3ème construction un siècle plus tard de l'actuelle cathédrale Saint-Front de Périgueux possède des caractéristiques architecturales très proches. Hormis Périgueux, Poitiers, Le-Puy, le Sacré-Coeur à Paris et quelques autres, peu d'édifices chrétiens français ont reçu l'influence byzantine.

mercredi 30 septembre 2009

L’Art Baroque et Le Classicisme (4ème)

L'Art Baroque

La diversité dans la vision :

l'art baroque dans l'Europe catholique, premre moitié du 17 ème siècle.

En architecture apparait le style baroque qui ne se différencie pas facilement du style de la Renaissance (sinon par la multitude
de détails, les dorures, les courbes…). Le baroque en architecture répond au même problème que le baroque ou le maniérisme en peinture : comment dépasser les artistes classiques de la renaissance qui ont atteint un tel degré de perfection ?

Voir image, la façade de l'église Gesu à Rome (Giacomo della Porta). Cette façade ne nous semble pas forcément exceptionnelle aujourd'hui car ce genre de façade est très répandu. C'était cependant à l'époque quelque chose de tout à fait neuf (éléments de l'architecture antique, voire entrée qui rappelle un arc de triomphe). De plus, c'est l'église d'un ordre récemment formé, les Jésuites, et dont le but est de diffuser la Réforme catholique. On observent des nouveauté par rapport au style renaissance : refus de la monotonie et de l'austérité classique, pilastres jumelés par exemple, ou volutes.

Il existe un parallèle avec l'évolution de la peinture où l'accent est mis sur la couleur, la lumière et une composition plus complexe (abandon de la symétrie). On parle là encore d'un style baroque

De plus, les débats se multiplient entre artistes et dans le monde des arts: c'est une nouveauté importante. La rivalité entre les différentes écoles ou mouvements provoquent d'importantes controverses. Par exemple : le dessin prime-t-il sur la couleur ou l'inverse ? Faut-il chercher à faire mieux que les maîtres de la Renaissance ou à se différencier ?

Ainsi à l'innovation s'oppose déjà l'académisme, dont l'un des plus grands maîtres est le français Nicolas Poussin qui vécût à Rome


Giacomo della Porta (architecte), Eglise Gesu, Rome, Italie

Pour la puissance et la gloire de l'Eglise:

l'art Baroque en Italie, deuxième moitié du 17 ème siècle.

Au sein de l'art baroque chaque nouvel artiste cherche toujours à innover, cherchant à s'écarter toujours plus des règles classiques et à surprendre. Ainsi l'intérieur des églises a pour but de montrer une vision de gloire céleste capable d'agir plus puissamment sur nos sens que celle des cathédrales médiévales. On observe un déploiement de magnificences et de erie capable de transcender le fidèle. S'y ajoutent les cierges, l'encens, l'orgue.

Face à l'austère Réforme protestante, l'Eglise comprend l'intérêt qu'elle peut tirer à utiliser l'art. Il n'est plus seulement là pour illustrer la doctrine pour ceux qui ne savent pas lire. Il doit permettre de persuader, de retenir ou de ramener les chrétiens dans la maison du Seigneur face à la concurrence protestante basée justement sur la lecture directe de la Bible.

L'art est alors instrumentalisé pour montrer la puissance et la gloire de l'Eglise catholique.

Dans les églises baroques, les fresques baroques se multiplient, comme celle de Le Pozzo, Le Triomphe de saint Ignace. Cette peinture perdrait tout sens et toute puissance en dehors de son cadre. L'artiste veut donner l'illusion que la voûte de l'église s'ouvre sur la gloire des cieux. Le message est évident: l'église est le seul ascenseur permettant d'accéder au cieux (volonté de combattre la réforme protestante).

De même, Saint Ignace est le fondateur des Jésuites : ces moines combattent pour la réussite de la Réforme catholique. Il est montré accédant aux cieux. De plus, l'éclatement du cadre (faux semblant) renforce la proximité physique de la scène. Enfin, on assiste à une rupture des frontières entre les arts : peinture, sculpture, architecture.

Andrea Le Pozzo, « le Triomphe de Saint Ignace » 1684

Les Italiens se spécialisent donc dans le décor intérieur des églises ou palais (Tiepolo) mais c'est cependant la fin de la grande époque de l'art italien. Seule exception : les paysages vénitiens, notamment ceux de Guardi qui suggère avec quelques taches des personnages : l'impression d'ensemble est plus importante que la minutie du détail.




Le Classicisme :


En contraste avec l'art Baroque, un art fondé sur l'équilibre et la rigueur s'affirme au XVII ème siècle en Europe : l'art Classique.

Des règles strictes viennent alors définir la peinture, la littérature, la musique, la sculpture et l'architecture.

L'âge d'or du classicisme est la période qui, en France, correspond aux règnes de Louis XIII et de Louis XIV.

Les grands Etats d'Europe affirment leur puissance en encourageant un art respectueux de l'ordre établi.

Mais l'exemple de Velàzquez (1599-1660) ou de Rembrandt (1606-1669), comme celui de la peinture de genre, montre que le triomphe du modèle classique n'est pas total.


Un art de raison :

L'art classique prend son inspiration à deux sources : la nature et l'Antiquité.

Il se rapproche ainsi de l'art de la Renaissance, et prolonge d'ailleurs l'œuvre de certains artiste du XVI ème siècle, comme Raphaël (1483-1520).

Sévère et exigeant l'art classique est méthodique : on apprend dans des écoles, les « académies ».

Les partisans du classicisme attachent une importance particulière à l'étude du dessin.

Ils pensent que la ligne est le « squelette » de la peinture comme de l'architecture.

Installé à Rome dès l'age de trente ans, et Nicolas Poussin (1594-1665) atteint le sommet de l'art classique lorsqu'il peint de grandes scènes montrant l'harmonie entre le paysage et l'histoire des hommes : l'art devient un exercice de la raison non plus de la passion.

Nicolas Poussin, Orphée et Eurydice, 1664






Rembrandt :

Le Hollandais Rembradt Harmensz Van Rijn, dit Rembrandt, recherche lui aussi la finesse, la clarté et la précision.

Mais bien des œuvres de ce maître, surtout celles de sa vieillesse, sont envahies par de grandes zones obscures, ou la lumière crée des atmosphères théâtrales et mystérieuse.

Rembrandt donne naissance à la technique du « clair-obscur ».

Rembrandt, qui connu dans sa jeunesse lalébrité et la fortune ne rencontre plus alors le même succès.

Sa couleur devient rugueuse, pâteuse, et les formes se brouillent.

Dans ses paysages, ses scènes religieuse, ses portraits, et encore plus encore ses autoportraits, l'artiste regarde le monde d'un air à la fois triste et résigné.


Rembrandt, « Autoportrait », 1640










La peinture de genre :

La hollande du XVII ème siècle est dirigée par de riches marchands, qui souhaitent voir représenter leur vie heureuse et raffinée : un véritable mode des peintures pittoresques montrant des intérieurs de maisons confortables se développe alors.

Johannes Vermeer (1632-1675), le plus grand des peintres « de genre », ne laisse qu'une trentaine de petits tableaux.Il représente la tendance « silencieuse » de la peinture de genre, lorsque la lumière, doucement filtrée par une fenêtre, éclaire un atelier de peintre ou le cabinet d'un astronome.

Johannes Vermeer, « la jeune fille à la perle », 1658









Le Néo-Classicisme

La révolution Française de 1789 marque la fin de l'Ancien Régime en France et entraîne aussi la disparition du « Rococo », une tendance artistique héritée de l'art baroque.

Une fois encore, l'Antiquité se présente comme un exemple de pureté et de grandeur vers lequel il faut revenir.

Baroque, Rocaille et Rococo :

Le mot « rococo » vient du mot « rocaille » qui désigne un style d'ornementation imitant les rochers et les coquillages, et inspiré des formes Baroques.

Le style rocaille est caractéristique d'une société ou l'homme riche passe son temps dans le luxe et l'inaction, dans les « fêtes galantes » que peint Antoine Watteau (1684-1721).

La peinture de cet artiste, très admirée à son époque, sera ensuite considérée comme trop légère et, pour cela, sévèrement critiquée.

Le NéoClassicisme :


Jacques Louis David « Marat assassiné » 1793



A la fin du XVIII ème siècle, le philosophe français Denis Diderot souligne que l'art doit « rendre la vertu attrayante, le vice odieux et le ridicule éclatant ».

L'art à une fonction morale : indiquer aux homme le chemin qu'ils doivent suivre.

C'est l'époque ou de grande découverte archéologiques, autour de Pompéi, dans le sud de l'Italie, remettent à la mode la civilisation Romaine.

Ce renouveau du goût de l'antique donne naissance à un courant international dans tous les arts qu'on appelle le NéoClassicisme.

Le NéoClassicisme ne recherche pas seulement dans l'Antiquité un modèle de « beauté idéale », mais aussi un modèle de conduite, de courage et de patriotisme.

La vie des grands hommes de l'Antiquité inspire désormais celle de ces hommes politiques et de ces chefs militaires dont la peinture ou la sculpture célèbrent les exploits.

Pour Antonio Canova (1757-1822), la beauté idéale prend l'apparence d'un rêve de marbre, tandis que Jacques Louis David (1748-1825), avec

« Marat assassiné », honore un héros de la révolution.

La fin du « beau idéal » :

Théodore Géricault « le radeau de la Méduse »

1818-1819








Francisco Goya « El tres de Mayo » 1814


Les premiers portraits peints par Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867) ont une raideur qui fait encore penser à l'Antiquité : le NéoClassicisme reste puissant au début du XIX ème siècle, alors que Napoléon Ier impose sa loi à l'Europe.

Mais les bouleversements de l'époque s'accompagnent de guerres.

Le peintre Théodore Géricault (1791-1824) montre que l'homme perd parfois la raison,(ci-dessus : le Radeau de la Méduse, 1818.1819) et Francisco Goya (1746-1828) témoigne des scène de massacres auxquelles il a assisté pendant l'occupation de l'Espagne par les Français, en mai 1808.(ci-dessus : El Tres de Mayo, 1814)

« El tres de Mayo 1808 » raconte les horreurs de la guerre et la violence aveugle des soldats sans visages qui s'apprêtent à tuer des innocents.

L'un de ceux-ci, au milieu, porte une chemise blanche ou se concentre la lumière du tableau : cette lumière va s'éteindre lorsque l'homme tombera.

Jean Auguste Dominique INGRES « la grande Odalisque » 1814